Ilya Khantalin : une dynastie de médecins

Dr Khantalin

Chirurgie vasculaire à Nice

La décision de devenir médecin m’est venue dans l’enfance et a commencé, comme c’est souvent le cas dans les dynasties, par des histoires et des légendes familiales. « Le premier médecin de la dynastie était l’arrière grand-père du côté de ma mère, Dmitrii Vasilievitch Strukov, qui a commencé sa carrière en tant que médecin du zemstvo (NdT : assemblée locale dans l’empire tsariste), avant d’accéder au poste de médecin au centre d’hospitalisation pour tuberculeux. Son fils, Nikolaï Dmitrievitch Strukov, est devenu médecin généraliste à l’hôpital d’une commune rurale. Il partit avec sa famille, comme on disait à l’époque, pour cultiver des terres vierges au Kazakhstan, et travailla plus tard comme médecin chef adjoint de la polyclinique de la ville de Kustanaï. Mon arrière-grand-mère, Liubov Stepanovna Strukova, dont ma mère se souvenait avec une affection particulière, travaillait comme sœur de miséricorde dans les hôpitaux militaires.

Ma mère, Galina Mikhaïlovna Khantalina, a poursuivi la tradition familiale en devenant obstétricienne-gynécologue, spécialiste en chef de la région de Leningrad. Dès l’enfance, j’ai vu le temps que ma mère passait à travailler et à être de service, à la tête du département de pathologie de la grossesse, de l’hôpital clinique régional de Leningrad, et j’étais très fier d’elle.

La tradition familiale a continué, et Ilya Andreevitch Khantalin est devenu médecin pour la quatrième génération. Déjà étant adolescent, il décide fermement de se consacrer à la noble cause qui est de guérir les gens, et plus particulièrement à la chirurgie.

« Ma mère m’a d’ailleurs découragé à l’époque, mais cela n’a fait que renforcer mon intérêt pour les mystères inexplorés de la profession médicale,» – Ilya Khantalin poursuit son récit dans son bureau qui donne sur le parc qui cache à peine les murs du musée Masséna, dans le cœur historique de Nice. – «En pensant au début à ma formation médicale, j’ai choisi l’université la plus prestigieuse, l’Académie médicale militaire de Saint-Pétersbourg, puis j’ai poursuivi mes études à la Première université médicale d’État I.P.Pavlov de Saint-Pétersbourg.

Mon rêve d’enfant de devenir chirurgien cardiovasculaire s’est confirmé au début de mes études, après avoir assisté à des cercles scientifiques, participé activement à la recherche scientifique et écrit des articles scientifiques. C’est à ce moment-là que j’ai réalisé clairement qu’être chirurgien signifiait l’accomplissement d’un devoir moral et une profession.

Par la suite, la spécialisation de l’internat en chirurgie générale a commencé, poursuivie à l’Académie médicale de formation post-universitaire en chirurgie cardiovasculaire, sous la direction sensible et ferme de Yu.A.Shneider, des professeurs brillants German Yurievitch Sokurenko et Georgii Nikolaevitch Gorbunov auxquels je pense avec une affection particulière. Tout cela se passait en Russie.

Avez-vous dû opérer par vous-même pendant vos études ?

En fait, les internes et les résidents commencent toujours par les opérations les plus simples et assistent généralement aux opérations plus complexes. J’ai commencé à participer à des opérations chirurgicales lorsque j’étais étudiant. Le désir d’élargir mon expérience pratique et théorique à l’époque était l’une des raisons pour lesquelles j’ai décidé de découvrir avec quelle rapidité et polyvalence les compétences d’un professionnel en Europe sont acquises. C’est ainsi qu’est née l’idée d’aller en France, où à l’époque les techniques de chirurgie endovasculaire se développaient très rapidement, pratiquement sans incision – la chirurgie par ballonnet, l’angioplastie et la pose d’endoprothèses, avec le moins de risque possible pour le patient.

À cette époque, à la fin des années 90, la France commençait à appliquer des technologies de pointe en chirurgie vasculaire, et j’ai donc décidé d’essayer de développer mes compétences intellectuelles, techniques et manuelles.

Être chirurgien, ce n’est pas seulement travailler avec ses mains ; il faut comprendre l’essence de l’opération et utiliser les technologies les plus récentes. J’ai dû lire de nombreux ouvrages scientifiques et pratiques internationaux et, au fil des ans, acquérir de toutes nouvelles compétences en pratique de chirurgie et en gestion des patients.

Comment avez-vous pu réaliser votre idée d’étudier en France ?

Et c’est là encore que l’histoire familiale m’a aidé, on ne peut pas s’en passer (sourires). En fait, ma mère parle très bien français, et quand j’étais encore à l’école, elle m’a envoyé à des cours de français. À 9 ans, je n’étais pas assez motivé et j’ai vite abandonné les cours. Mais lorsque j’étais interne en chirurgie générale, j’ai décidé d’apprendre le français à fond et j’ai repris les cours. C’est là que j’ai appris par hasard qu’il existait une coopération entre les pays pour la formation de jeunes spécialistes dans différents domaines, dont la médecine. J’ai soumis les documents nécessaires pour un stage de trois mois à Paris. C’est ainsi que je me suis retrouvé dans la clinique la plus moderne de Paris, dans ma spécialité, au service cardiovasculaire.

Vos attentes ont-elles été satisfaites ?

Plus que cela ! Je me suis retrouvé à Paris dans l’un des plus grands hôpitaux, l’Hôpital Européen Georges Pompidou, dans le service des célèbres professeurs Alain Carpentier et Alain Deloche, leaders mondiaux de la chirurgie cardiovasculaire, ainsi que de leurs plus proches collaborateurs, les professeurs Pierre Julia et l’actuel jeune professeur Marc Alsac.

Le service a publié un très grand nombre d’ouvrages et d’articles sur sa spécialité, des brevets et des inventions dans le domaine de la chirurgie cardiovasculaire, en particulier la valve mitrale, le dispositif de cœur artificiel, et a réalisé d’innombrables transplantations cardiaques. J’ai pu voir comment travaille une équipe avancée de chirurgiens cardiovasculaires. Bien sûr, l’expérience professionnelle était unique pour un résident novice. Premièrement, par sa diversité ; deuxièmement, c’était l’explosion intellectuelle pour l’époque ; troisièmement, par le nombre considérable de patients opérés. À l’époque, la chirurgie cardiovasculaire en France était la mieux organisée et la plus avancée technologiquement. Cela peut paraître étrange aujourd’hui, mais, par exemple, à l’époque Internet n’était pas disponible dans toutes les organisations, loin de là, et dans cet hôpital, il était déjà présent dans toutes les salles d’opération. Il était possible de surveiller un patient en ligne, littéralement depuis la salle d’opération et partager les informations au sein de l’hôpital. C’était rare à l’époque. Les chirurgiens étaient des personnes ouvertes et curieuses, parfois émotives, avec leur surmoi, mais profondément immergés dans leur spécialité. Et je me suis retrouvé en plein milieu d’un environnement professionnel. Malgré la brièveté du stage, les impressions ont été fortes.

Et puis, qu’est-ce qui s’est passé ? Êtes-vous rentré chez vous ?

Non, on m’a proposé de rester là-bas pendant un an en tant que résident rémunéré, car il me semble que l’on avait remarqué et apprécié mes capacités. À l’époque, le service comptait une dizaine de professeurs. J’ai accepté l’offre avec joie et je suis resté, me mettant au rythme de la formation des résidents français pour un cycle de 5 ans. Tous les six mois, les résidents changeaient de lieu de formation et obtenaient une spécialité. En particulier en chirurgie vasculaire, tous les six mois, un résident changeait de poste. C’est ainsi que j’ai eu mon expérience de 3 ans à Paris à l’hôpital universitaire Ambroise Paré sous la supervision du professeur Marc Coggia, qui réalisait des chirurgies abdominales aortiques par laparoscopie uniques. Ensuite, une année de formation à l’hôpital universitaire de Marseille. En parallèle, j’ai réussi à obtenir un diplôme de chirurgien cardiovasculaire de l’Académie de médecine de formation post universitaire en Russie, après avoir passé tous les examens nécessaires.

Quand avez-vous commencé à exercer à plein temps en tant qu’indépendant ?

En 2015, j’ai été officiellement autorisé à exercer de manière indépendante, ce qui signifie qu’il a fallu 10 ans pour confirmer mon diplôme de chirurgien cardiovasculaire. D’une manière générale, la formation de chirurgien spécialiste prévoit encore 3 à 4 ans de formation dite post résidentielle.

Dans le système français de formation médicale spécialisée, par exemple, pour devenir chirurgien vasculaire, il faut étudier pendant au moins 15 ans.

Pendant ma période post-résidentielle, j’ai travaillé pendant deux ans à l’hôpital universitaire Arnaud de Villeneuve à Montpellier, également dans un grand service de chirurgie vasculaire, sous la direction du professeur Pierre Alric et du professeur Ludovic Canaud, ayant écrit plusieurs articles scientifiques.

À la fin du cycle post-résidence, j’ai confirmé mon diplôme français de chirurgien vasculaire en passant avec succès l’examen du Collège de chirurgie vasculaire et endovasculaire de France, établissement d’enseignement supérieur et organisme qui contrôle tous les spécialistes de mon domaine en France.

Les examens ont-ils été difficiles ?

L’examen le plus difficile pour un chirurgien est de sauver la vie de ses patients (sourire ). L’examen annuel se compose de théorie et de pratique. Tout d’abord, vous devez présenter tous les résultats de votre travail au cours des quatre dernières années de post-résidence. Au cours de la journée, des épreuves, des mises en situation sont réalisées, et en corrélation avec l’expérience pratique, le jury décide du diplôme de chirurgien vasculaire et endovasculaire pour chaque candidat.

Pour comprendre : il y a environ 470 chirurgiens vasculaires en France aujourd’hui (données officielles du ministère de la Santé 2024), un cercle assez étroit où tout le monde se connaît.

Quelle a été votre première opération en solo ?

Je me souviens très bien de la première opération que j’ai réalisée seul. Il s’agissait d’une opération assez simple que j’ai réalisée en tant que résident de première année en France. J’ai posé un cathéter pour une chimiothérapie. C’est quelque chose qui est enseigné au tout début de la formation de tout résident en chirurgie vasculaire. La première opération indépendante a eu lieu à l’hôpital universitaire Ambroise Paré à Paris. Plus tard, lorsque j’ai commencé à opérer de manière indépendante, j’ai géré entièrement le processus, en gardant tout sous contrôle. Avec l’expérience, j’ai commencé à prendre un plaisir intellectuel à opérer.

Où avez-vous commencé à travailler après avoir obtenu votre diplôme ?

Après avoir obtenu mon diplôme, comme tous les spécialistes français, j’ai envoyé mes demandes de carrière à différentes cliniques et le premier à me répondre a été l’un des meilleurs élèves du professeur Eric Carpentier, le brillant professeur Eric Braunberger, alors chef du service cardio vasculaire au CHU de la Réunion. Comme tout étudiant talentueux, Eric a surpassé son professeur à bien des égards. Après m’avoir fait passer un entretien et s’être renseigné sur moi, il s’est intéressé à mes compétences professionnelles et m’a proposé une collaboration. C’était le début de mon exercice indépendant à la Réunion, qui a duré 12 ans, dont deux ans en tant que chef de l’unité vasculaire au sein du service cardiovasculaire. Et j’avais déjà beaucoup plus d’opportunités. En particulier, le contrôle et la mise en place d’endoprothèses chez des patients souffrant de pathologies graves de l’aorte thoracique et abdominale. Je faisais aussi des transplantations rénales. Ayant acquis une totale liberté professionnelle et des compétences maximales dans les opérations les plus complexes de la chirurgie vasculaire, j’ai opéré des patients souffrant de nombreuses maladies vasculaires des membres inférieurs, d’anévrismes de l’aorte abdominale, de lésions des troncs de l’arc aortique et autres. Au fur et à mesure que je me développais dans
ces domaines, je me suis senti totalement libre de choisir des opérations de toute complexité, y compris concernant la prise de décision. Au fil du temps, j’ai commencé à remarquer que mes collègues écoutaient mon avis, même les plus anciens. C’est un sentiment tout à fait nouveau lorsque l’on se rend compte que l’on a de l’autorité, des connaissances et que l’on nous fait confiance, et même, que l’on prend en compte mes instructions pour agir. Bien sûr, cela vous donne un énorme regain d’énergie lorsque vous travaillez, lorsque vous comprenez l’œuvre de votre vie, la chirurgie. Vous commencez alors à avoir une véritable motivation et vous tombez complètement
amoureux de votre travail. Il serait mensonger de dire que la profession de chirurgien est toujours compatible avec la vie sociale. Personne ne peut annuler le grand nombre de gardes de nuit, après lesquelles il faut encore travailler la journée et continuer à
opérer jusque tard dans la soirée, week-ends compris.

Ilya, avez-vous une famille, des enfants ?

Vous avez posé ma question préférée venant de journalistes (sourit vivement). J’ai trois enfants brillants et intelligents avec de beaux prénoms : Serafim, Iraklii, Ilaria. Je les aime plus que tout et je suis très proche d’eux. Les enfants ont remporté de grands succès aux échecs, y compris dans des compétitions internationales. En outre, comme ils sont russophones et francophones, ils réussissent très
bien à l’école, ils apprennent l’anglais et l’espagnol. Pendant leur temps libre en dehors de l’école, ils me rejoignent pour faire de la
natation, de la lutte et de la boxe (j’ai construit une salle de sport et une piscine pour ces activités). La mère merveilleuse, aimante et
attentionnée de nos trois anges, est avocate de profession. Bien qu’ils soient tous nés en France, les enfants absorbent avec avidité les cultures des deux pays (la Russie et la France). Le papa, après son service de nuit, a le temps de raconter quelques histoires héroïques sur le sauvetage d’une vie, bien sûr (il sourit largement et rit). Par ailleurs, le jeune Sérafim a récemment agréablement surpris son père en lui disant qu’il voulait être chirurgien. La dynastie continue donc !

La fille Ilaria pense déjà sérieusement à une brillante carrière sportive aux échecs, et Iraklii rêve de piloter des avions. Des enfants très
ouverts, gentils et brillants – je suis bien sûr fier d’eux !

Souvent, des compatriotes (médecins) se plaignent d’être opprimés à l’étranger et d’être défavorisés dans leur travail au profit du personnel local.

Personnellement, dans ma pratique, je n’ai toujours vu qu’un grand respect pour les médecins russes, pour l’éducation russe, pour
les scientifiques russes (il est vrai qu’ils ne sont pas connus partout). Les Français, de par leur nature culturelle et humaine, sont des gens
très ouverts et progressistes, c’est pourquoi le respect est de mise lorsque quelqu’un possède un certain éventail de connaissances et travaille pour le bien de sa profession. Le travail acharné est toujours honoré, je pense, dans n’importe quel pays. C’est pourquoi je n’ai rencontré aucun harcèlement. D’ailleurs, je n’ai vu que du soutien de la part de mes collègues français. Bien sûr, j’ai entendu dire qu’il y a de rares cas isolés de harcèlement, mais il y en a partout. D’une manière générale, le système de santé français manque aujourd’hui cruellement de médecins dans tous les domaines.

Le métier de médecin n’est-il pas une profession prestigieuse ou est-ce dû à des raisons économiques ?

Une certaine spécificité ainsi que la durée des études jouent un rôle important. Il y a des spécialités qui nécessitent 15 ans pour être maîtrisées, ce qui n’est pas toujours populaire. Par exemple, à 18 ans, il faut comprendre que l’âge moyen pour s’installer comme médecin spécialiste en France, est de 34 ans. Tout le monde n’est pas prêt à suivre ce parcours, sans savoir si l’on va vraiment aimer le métier et s’y plaire. C’est pourquoi, en France, tout le monde ne choisit pas ce métier.

Il existe aussi une conjoncture économique et des orientations qui déterminent la demande pour une profession sur un marché contemporain du travail.

Mais vous l’avez finalement choisi et, d’après ce que je vois, vous ne le regrettez pas. Ilya, quels sont les chemins qui vous ont mené à Nice ?

Tout d’abord, il s’agissait d’une décision familiale mûrement réfléchie, dans l’intérêt des enfants, de leur éducation et de leur développement. Ici il y a plus de possibilités d’étudier dans le système éducatif français et une occasion unique de s’immerger dans la culture russe, la communauté russe, ainsi que la proximité des valeurs et des traditions orthodoxes de la Côte d’Azur. Historiquement, les Russes visitent cet endroit depuis plus de deux siècles, et un environnement russe s’est formé ici, ce qui est bénéfique pour le développement des enfants russes.

En outre, le fait de quitter l’île de la Réunion, qui se trouve dans l’hémisphère sud, nous permet de nous rendre plus facilement en Russie à partir d’ici. C’est une perspective d’avenir purement géographique pour les enfants. C’est sur cette base que j’ai décidé de m’installer à Nice, en choisissant une carrière prometteuse qui, à mon avis, me permettra d’être le plus souvent possible sollicité, et d’avoir accès aux technologies modernes qui se développent rapidement.

Ici l’Institut Arnault Tzanck est devenu un partenaire fiable avec lequel je travaille depuis environ deux ans.

Voyons cela plus en détail

Avec mon partenaire, l’Institut Arnault Tzanck , je travaille comme chirurgien vasculaire et j’exerce à titre privé. L’Institut est une organisation à but non lucratif, et je pratique toute la gamme des soins vasculaires, y compris l’angiochirurgie vasculaire d’urgence pour les patients du sud de la France, de Monaco à Toulon.

Je dispose aujourd’hui de trois cabinets de consultation : directement à l’Institut Arnault Tzanck de Saint-Laurent-du-Var, au centre de Nice, 5 rue de Rivoli, à l’hôtel Negresco, où nous sommes avec vous, et dans un cabinet à Mougins, au Centre de Consultations de l’Institut Arnault Tzanck Mougins. Je reçois trois jours par semaine et j’opère deux jours pleins, à l’exclusion, bien sûr, des opérations d’urgence et des patients qui arrivent à tout moment.

Mes collègues m’envoient en consultation des patients souffrant d’un large éventail de pathologies vasculaires. J’assure également des services de garde, y compris des soins chirurgicaux d’urgence.

Quels sont les problèmes rencontrés par les patients ?

Les vaisseaux sont situés partout dans le corps et comprennent traditionnellement différentes régions anatomiques, mais sont également divisés en pathologies. Les patients présentent le plus souvent des lésions athérosclérotiques occlusives des membres inférieurs, de l’aorte abdominale et des artères iliaques, ou, par exemple, une athérosclérose des artères carotides, menace d’AVC ischémiques, ainsi que des anévrismes des différentes parties de l’aorte thoracique ou abdominale.

Un cas rare de diagnostic d’anévrisme d’une branche du tronc cœliaque

En outre, une partie du travail concerne les varices des membres inférieurs.

Techniquement, les opérations relèvent plutôt de la chirurgie endovasculaire : tous les types d’angioplastie endoluminale par ballonnet, ainsi que la pose concomitante de stent, selon les protocoles approuvés par les sociétés scientifiques européennes et françaises. Les traitements chirurgicaux plus classiques à accès ouvert, tels que les pontages, les endartériectomies et d’autres interventions chirurgicales de toute complexité.

En chirurgie d’urgence, nous traitons les ruptures d’anévrisme aortique et les dissections aortiques thoraciques et abdominales.
Aujourd’hui, il existe des technologies permettant de traiter les anévrismes rompus, tels que les anévrismes de l’aorte abdominale, par voie endovasculaire, à l’aide de pose d’endoprothèses, avec des résultats efficaces garantis pendant des décennies.

Parmi les interventions chirurgicales réalisées, quelles sont celles qui ont été les plus difficiles ?

Les anévrismes de l’aorte thoraco-abdominale, c’est-à-dire les parties anatomiques adjacentes de l’aorte thoracique et de l’aorte abdominale. Il s’agit des opérations les plus complexes et les plus difficiles, qui sont également liées aux aspects techniques de la mise en place de la circulation sanguine artificielle, lorsqu’une grande partie de l’aorte doit être remplacée. La lutte pour la vie est constante et, en règle générale, nous gagnons.

Résultats du traitement (pose de stent) de l’athérosclérose sévère de l’aorte abdominale et des artères iliaques en cas d’insuffisance circulatoire dans les membres inférieures

Ilya, aimez-vous votre nouveau lieu de travail et de vie ? Ce n’est pas la capitale, ce n’est pas Paris.

Je l’adore ! C’est un endroit merveilleux, un climat magnifique. Je comprends maintenant pourquoi les Russes ont toujours été attirés ici. Des endroits magnifiques, un grand nombre de monuments architecturaux et historiques. Et bien sûr, la proximité de la mer, la douceur du climat et beaucoup d’émotions positives.

Quelques questions personnelles. Un chirurgien très occupé a-t-il des hobbies ou comment occupez-vous votre temps libre ? Avez-vous des hobbies autres que votre profession ?

Bien sûr qu’il y en a. Le sport, inculqué dès l’enfance par les parents, dans toutes ses manifestations. Aujourd’hui, c’est le jiu-jitsu brésilien, les sports nautiques, le cyclisme, la pétanque – le sport traditionnel français.

En Russie, j’aime le ski de fond, le hockey sur glace et la boxe.

Mon travail préféré exige de m’y consacrer une grande partie de mon temps, c’est pourquoi j’apprécie les instants passés avec ma famille et mes amis proches.

Quels sont vos autres objectifs professionnels ?

En termes de projets, j’aimerais organiser et lancer ma propre clinique de chirurgie vasculaire. J’ai des idées et des pensées concrètes, mais aussi le désir et l’énergie. L’essentiel est d’être utile aux gens, de soigner et de prolonger le confort de vie d’une personne donnée, des choses qui sont, bien sûr, attendues. Cela me réjouit personnellement et réjouit les partenaires qui m’entourent, et c’est une motivation supplémentaire dans mon travail.

Je vous souhaite d’avoir la force de réaliser tous vos projets ! Je suis sûre qu’avec vous, nous sommes entre de bonnes mains ! Partagez vos contacts avec nos lecteurs.

J’en serais ravie, venez, je vous aiderai !

Contacts :

Tél : + 33 4 93 16 28 30 / +33 7 56 32 24 00

Courriel :

secretariatkhantalin@gmail.com / i.khantalin@tzanck.org

chirurgienvasculaire-khantalin.com

Présent et avenir de l’Tnstitut Arnault Tzanck

L’Institut Arnault Tzanck, qui existe depuis 1972, est l’un des acteurs majeurs du secteur hospitalier privé en région Provence-Alpes-Côte d’Azur, composé d’une association à but non lucratif à Saint-Laurent-du-Var (siège social) et de Sociétés par Actions Simplifiées à Mougins. Dès l’origine, l’activité de l’hôpital s’est articulée autour du don de sang, avec le soutien actif des associations de donneurs de sang bénévoles. Michel SALVADORI, Directeur Général du Centre Médico-Chirurgical Arnault Tzanck, répond aux questions d’Alexandre POPOV.

Monsieur le Directeur, parlez-nous un peu de l’institut

Permettez-moi de commencer par une présentation générale de notre institut. Il est nommé en l’honneur d’Arnault Tzanck, un juif russe qui a fui l’Empire russe pour échapper aux pogroms au début du XXe siècle. Il est devenu célèbre en France pour ses travaux sur la
transfusion sanguine pendant la Première Guerre mondiale. Notre centre est réputé pour son excellence en chirurgie cardiaque et réanimation cardiaque et en cardiologie interventionnelle complexe, en chirurgie vasculaire, ainsi que pour tout ce qui concerne la neurologie et l’hémodialyse, la chirurgie oncologique. Mais nous sommes également spécialisés dans la chirurgie digestive, urologique et thoracique. C’est ce que nous appelons les pôles d’excellence de notre institution. Aujourd’hui, nous employons plus de
500 personnes, dont 120 médecins.

La chirurgie cardiaque française est considérée comme l’un des domaines les plus avancés de la médecine dans le monde. Nous sommes très heureux que l’un de vos principaux chirurgiens soit le Russe Ilya Khantalin. Comment est-il arrivé au centre ?

Il y a quelques années, l’un de nos meilleurs chirurgiens, Jean-Marie Gagli-Yardi, a dit : « Je me fais vieux, je vais bientôt prendre ma
retraite. J’ai trouvé mon successeur, le Dr Ilya Khantalin. Sa méthode et sa technique sont équivalentes aux miennes. Vous pourrez travailler avec lui en toute sécurité pendant les 20 à 30 prochaines années ».

Tous nos grands spécialistes ont également confirmé à l’unanimité qu’il s’agissait d’une personne dotée d’excellentes compétences
techniques. Je suis très heureux que le Dr Ilya Khantalin ait rejoint notre équipe il y a deux ans et grâce à lui, nous avons pu maintenir un haut niveau de performance pour les opérations les plus complexes. Outre le Dr Khantalin, nous comptons deux chirurgiens vasculaires et 14 anesthésistes très professionnels. Cinq chirurgiens cardiaques assurent également un niveau élevé d’activité chirurgicale.

Ainsi, nous disposons d’une vingtaine de spécialistes qui pratiquent des chirurgies

Un nouveau bâtiment est en cours de construction sur le site du centre, quel sera-t-il ?

Nous construisons un nouveau bâtiment important qui nous permettra de faire un saut qualitatif dans nos activités. Il s’agit de l’Institut de cardiologie Jean-Louis Noisier, qui ouvrira ses portes en 2026.

D’après ce que j’ai compris, la chirurgie cardiaque n’est pas pratiquée par des simples chirurgiens, mais surtout par des spécialistes en chirurgie cardiovasculaire

Les personnes souffrant de maladies cardiaques et d’autres pathologies vasculaires ont avant tout besoin de véritables chirurgiens cardiovasculaires. C’est pourquoi il est très important pour nous d’avoir au moins trois chirurgiens vasculaires hautement compétents
en plus des chirurgiens cardiaques dans l’équipe de la clinique pour pouvoir réaliser le spectre complet des chirurgies vasculaires.

L’Institut est également spécialisé dans la chirurgie vasculaire d’urgence et pratique la chirurgie cardiaque d’urgence dans la région 24 heures sur 24, ce qui est également très important. D’une manière générale, cela crée une image positive de l’Institut, qui a une grande influence dans la région, possède des hautes technologies et, surtout, a de très bons résultats. Les patients sont très satisfaits non seulement des interventions chirurgicales, mais aussi des soins et du suivi postopératoire.

Depuis quelques années, les opérations sont réalisées avec des méthodes douces, appelées techniques mini-invasives. Quel est l’état d’avancement de cette question ?

En fait, aujourd’hui, les chirurgiens utilisent des techniques peu ou pas invasives dans plus de 80 % des opérations dans le monde. Ces opérations facilitent la période de réadaptation des patients. Nous utilisons des dispositifs qui nous permettent de surveiller le patient pendant l’opération avec des prothèses ou des stents. Nous utilisons parfois des dispositifs de désobstruction, si le patient a une artère importante complètement bouchée. Un équipement de haute technologie, qui nous permet de réaliser de façon peu invasive une opération assez complexe et d’obtenir un résultat vasculaire satisfaisant, nous permettra de résoudre le problème du patient.
En plus, nous disposons notamment de deux robots et de trois salles d’opération hybrides, à la fois chirurgicales et radiologiques. Lorsque le nouveau bâtiment de l’Institut de cardiologie sera opérationnel, nous aurons encore plus d’opportunités dans ce domaine. Nos équipes disposent donc d’un très haut niveau d’équipement et de matériel pour les interventions chirurgicales.